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La polyarthrite rhumatoïde (PR) est un rhumatisme inflammatoire chronique entraînant une destruction articulaire progressive et des répercussions fonctionnelles, psychologiques, sociales et professionnelles parfois graves pour le patient. Il s’agit du rhumatisme inflammatoire le plus fréquent, touchant 0,3 à 0,5% de la population française, et le plus sévère. Comme beaucoup de maladies auto-immunes, c’est une affection polyfactorielle relevant de facteurs psychologiques, endocriniens, environnementaux, génétiques et immunologiques. Les facteurs génétiques ne représentent que 30% des facteurs favorisant la PR. C’est dire l’importance des facteurs environnementaux qui expliquent peut-être les différences de prévalence de la PR selon les pays. (1, 2) La PR peut survenir à tout âge, mais on l’observe surtout entre 40 et 60 ans. Elle est, à cet âge, quatre fois plus fréquente chez la femme que chez l’homme. Cette différence de sexe s’atténue progressivement avec l’âge au-delà de 70 ans. La PR est deux à trois fois plus fréquente chez les parents. (1)

Les manifestations initiales sont caractérisées par des douleurs articulaires associées à un enraidissement matinal et un gonflement articulaire (synovite). Il existe typiquement un syndrome inflammatoire, une atteinte articulaire (érosions, exceptionnellement destructions articulaires), et inconstamment des manifestations extra-articulaires telles que des nodules rhumatoïdes. L’évolution de cette affection se fait par poussées et, en l’absence de prise en charge, entraîne un handicap. (2)

Le diagnostic d’une PR débutante peut être difficile. Il repose sur un faisceau d’arguments cliniques, biologiques et d’imagerie, et nécessite (3) :

- De reconnaître un rhumatisme inflammatoire périphérique ;
- D’écarter les autres affections inflammatoires ;
- D’évaluer le risque de développer un rhumatisme persistant et érosif.

Les éléments les plus pertinents sont proposés pour le diagnostic et la prise en charge initiale de la PR afin de favoriser un diagnostic précoce et de permettre l’instauration précoce d’un traitement de fond.

L’objectif principal du traitement de la PR est de contrôler l’activité de la maladie et si possible d’induire la rémission, de réduire la douleur, de prévenir et contrôler les destructions articulaires, de prévenir la perte de fonction dans les activités quotidiennes et au travail et d’optimiser la qualité de vie.  Pour ce faire, une prise en charge globale pluridisciplinaire est nécessaire. Les approches pharmacologiques, physiques, psychologiques et chirurgicales sont proposées de manière complémentaire et sont associées à des mesures socioprofessionnelles. (2)

Références :

(1) Combe B Polyarthrite rhumatoïde de l’adulte I. Aspects cliniques. Encyclopédie Médico-Chirurgicale Masson, Paris, 2007,14-220-A-10

(2) HAS. Guide ALD 22 « Polyarthrite rhumatoïde évolutive grave ». Avril 2008.

(3) Moltó A, et al. Les anti-IL-1: nouvelles molécules et nouvelles indications. Revue du rhumatisme. 2010;77:124-130.

NP-29972
Oct., 2023